La journée, il faut le dire était plutôt bien avancée, l'équipe de quidditch de Poufsouffle sortait de l'entrainement, un entrainement très productif, cette année, les Poufsouffle atteindraient la final sinon mieux la première place dans le classement ! Camille Faure, suivit de toute son habituelle clique marchait dans les couloirs, Ron à sa droite, place stratégique puisqu'il est son meilleur ami, Zac lui à sa gauche, plus pour pouvoir rigoler avec lui et Ronald qu'autre chose puis naturellement, tous les autres, filles, garçons, bref, tous les puissants de la maison des jaunes étaient là avec leurs groupies ! Mais en général, quand toute la compagnie se promenait, il ne se passait rien de bien impressionnant alors que là justement, un élève de première année de la maison sous l'effigie du blaireau courut jusqu'à lui, Camille s'arrêta et lui attrapa les deux épaules en s'agenouillant pour le calmer, le garçon semblait paniqué, un seul mot sortit de ses lèvres :

"Ombrage..."

Immédiatement, Camille fit un geste, Ron écarta ses bras vivement pour demander que tous se disperse et Zac alla en éclaireur suivit à bonne distance par Camille et le première année qui semblait tellement paniqué. Arrivé dans la salle commune, Camille lui servit une tasse de chocolat et revint s'asseoir à côté de lui :

"Racontes moi Nicolas... Que se passe t'il ?
-C'est Ombrage... Elle va torturer Emeric !"

Le sang du Roi des Poufsouffle ne fit qu'un tour, Emeric... Elle osait vouloir s'en prendre à un gamin !? La colère l'envahie, il serra le poing alors que d'une voix froide, il ordonna au garçon :

"Vas et ne dit à personne ni ce que tu m'as dit ni que tu m'as parlé."

Le gamin effrayé ne ce le fit pas répéter, il déglutit et disparut avant même d'avoir fini son chocolat. Camille lui resta là, à méditer jusqu'à l'arrivée de Marie, alors, il se leva, du moins se redressa et elle rougit sous son regard, alors, dans un sourire, il alla jusqu'à elle est après avoir relevé son menton, il l'embrassa passionnément comme il avait embrassé chacune de ses conquêtes passées.

Alors que l'heure du dîner approchait à grand pas, le garçon se redressa à nouveau sur le divan, toujours au-dessus de la belle Marie qui lui avait donné son corps en l'espace de quelques heures, quelques heures de pur bonheur. Il l'embrassa à nouveau puis se leva complètement pour lui proposer sa main afin qu'elle se relève aussi, passant alors une main dans ses cheveux, il se rhabilla totalement et correctement pour quitter la salle commune et se rendre à-table, à laquelle il resta légèrement trop silencieux.

"Toi tu prépares un mauvais coup...
-Ah... ?
-Oui, ton silence, ta partie de jambes en l'air avec Marie... Allez mec, crois pas que je l'ai dit à tout le monde, ça reste entre nous... Mais qu'est ce que tu prépares ?
-Ombrage va torturer Emeric, ce soir...
-Quoi ?! Le petit Mc.Susy ? Toruré par cette vieille harpie ?!
-Oui, cette vieille harpie, mais je ne vais pas la laisser faire..."

La conversation prit fin là, Ron avait compris, il savait ce qu'il voulait savoir et l'humeur sombre de son meilleur ami était compréhensible...



La nuit était noire, Ombrage ne torturait jamais les élèves que près des cachots, le préfet commença donc son tour de ronde en élève modèle, mais rapidement, il obliqua sa ronde et descendit aux cachots, il rencontra alors Daphné Greengrass, une serpentarde, que faisait elle là ? Il fronça ses fins sourcils en la regardant de son regard sérieux.

"Qu'est ce que tu fais la toi ?
-Je pourrais te retourner la question..."

Bizarre cette attitude q'elle avait, on aurait dit qu'elle avait peur... Il la reagarda de son regard profond en regardant derrière elle que personne ne soit là. Alors, il murmura :

"Sérieusement, qu'est-ce que tu fais là ?"

Délivrer Emeric ? Une Serpentarde ? Camille la jaugea du regard, qu'est ce que c'était encore que cette ruse ? Les yeux écarquillé, il avait marqué un pause, es questions venaient se bousculer dans sa tête mais quand il releva son regard au dessus d'elle, il vit une ombre, immédiatement, sans réfléchir, il plaqua une main sur sa bouche puis la plaqua au mur, non pas contre lui comme une de ses conquêtes, non, à côté de lui en la maintenant avant de murmurer à son oreille :

"On dirait que tu as été suivie... Pas de bruit..."

Et oui, être un rebelle, ça pouvait être utile pour la spontanéité comme là où sans ça il se serait fait pincer par le second préfet, l'arrogant et méprisable Drago Malefoy qu'il ne supportait pas entre mille et un seulement que le un était face à lui enfin à côté de lui et que plutôt que de lui mordre la main pour déguerpir ou appeler le blondinet, elle gardait le silence si bien qu'il enleva sa main de devant sa bouche avant de lui chuchoter à nouveau :

"Désolé mais je n'avais pas le choix... J'espère que tu ne m'en veux pas... Mais tu as l'air de dire la vérité... Je suis Camille Faure, tu as dû entendre parler de moi... Et entant que protecteur de ma maison, que préfet, j'allais moi aussi sauver le petit Mc.Susy... Si tu veux venir avec moi, je le veux bien mais si je dis qu'on se casse, on se casse et je ne veux pas de 'mais'. Je suis clair ? Je ne laisse jamais un homme derrière moi... Encore moins quand c'est un femme."

Il la fixait, attendait de sa part une réaction.

Stupéfait était un mot faible, Camille était doté d'un charisme à toute épreuve qui lui permettait d'être obéi... Et puis, cette jeune fille était véritablement magnifique... Mais il devait rester concentrer. Concentrer sur le petit Mc.Susy qu'il devait sauver. Il la regarda donc, la jaugea du regard.

"Excuses moi. Bon, war-girl, tu avais une idée ?"

La question était plus posée par politesse, il prit sa main sans que dans son geste ne réside la moindre ambiguïté et s'élança sans un bruit vers les cachots, il fallait faire vite. Ombrage ne les attendrait pas. Il fouilla dans sa poche, remerciant le ciel que les frères Weasley connaissent tant de tour de passe passe... Il sortit de sa poche une pierre qui lui avait coûté une belle fortune pour ne pas dire un bras.
Une fois arrivé à destination, il se retourna vers elle, la regarda.

"Bon, écoutes moi bien, cela devrait nous laisser une minutes et ceci un autre... Il va falloir être rapide... Tu es prête ?"

Il regarda par une porte entrebâillée puis se tourna à nouveau vers elle.

"Les cellules dans lesquelles elle enferme les élèves est celle du fond. Je prendrais Émeric dans mes bras pour le porter et que l'on soit sorti plus vite... Si je me fais prendre, toi tu files faire un tour de ronde avant de regagner le dortoir... Pour éviter de te faire pincer... D'acc ?"

Camille faisait tomber les coeurs depuis des années et il ne s'en inquiétait plus depuis longtemps mais il fallait avouer que rarement il avait véritablement aimé une de ses conquêtes, il se contentait de concrétiser leurs envies, leurs fantasmes et de se donner quelques instant de plaisir. Jamais il ne s'en plaignait. Pourtant, dans son code de l'honneur il y avait une ligne : Pas touche aux serpentardes. Il s'y était jusqu'à présent tenu avec brio mais il sentait que cela risquait de changer en la compagnie de la jeune fille. Mais comme il connaissait son nom, il savait qu'elle était une Greengrass, une inaccessible... Cela attisait-il sa soif de conquêtes brillant en lui comme une flamme ? Possiblement, il chassa cette idée de sa tête, se força à détacher son regard puissant du sien fuyant. Pourquoi n'osait elle pas le regarder en face ?

Encore une fois il eut toutes les peines du monde à ne plus y penser, à oublier, oui, il fallait oublier. Il y avait des centaines de filles dans Poudlard, ça n'était pas cette demoiselle à la beauté renversante qui allait lui faire perdre pied. Si ? Il baissa les yeux vers leur mains toujours liées, il la lâcha, à contre coeur.
Non mec. Non non non non non et non ! C'est une serpy bordel ! Déconnes pas avec ça !
Il se fustigeait lui-même de cette faiblesse de son coeur d’artichaut... Enfin, puisqu'il n'en avait pas aimé une, n'était-ce pas parce qu'il attendait la bonne ? Son coeur battait contre ses tempes avec autant de force que dans sa poitrine, il se força à rester impassible.

Il l'avait vu hésiter, il l'avait vu douter, vouloir protester... Et pourtant elle avait à chaque fois obtempéré, acceptant la moindre de ses décisions, semblant même les approuver... Il regarda à nouveau par la porte, la regarda ensuite, rebelle de nature depuis son arrivée à Poudard, il avait en lui un courage que l'on lui admirait souvent au quidditch où il était un attaquant audacieux et téméraire... Pour lui un terrain de quidditch ou les cachots n'avait pas vraiment de différence... En la regardant, il s'inquiéta pourtant pour elle, son coeur déjà tambourinant accéléra, il hésita avant de poser une main rassurante plus de charmeuse sur sa joue.

-On se retrouve dehors dès qu'Émeric en sécurité, ça te va ?

Non, il ne voulait pas la séduire comme les autres, il voulait simplement par là la rassurer, lui dire que bien qu'il prenne ses précautions pour le cas où il ne se ferait pas chopper il ne le serait mais que surtout, il ne laisserait personne la chopper elle.

Comme prévu, un temps, trois mouvements et Camille avait pu quitter avec Émeric dans ses bras et la belle serpentarde les cachots. Il l'avait immédiatement quitté pour ne pas la mètre dans une situation délicate et après lui avoir donné le lieu de rendez-vous avait été mettre l'enfant au lit. Il l'avait bordé avec douceur et alors qu'il quittait à pas de loup le dortoir, une main serra son coude, il sortit immédiatement sa baguette, la pointa sur son meilleur ami.
-C'est moi mec !
-Désolé Ron...
-C'est rien... Tu vas où ?
-Prendre l'air...
Ronald n'avait pas insisté, comprenant bien que son meilleur ami ne lâcherait rien, se doutant au fond qu'il y avait une fille derrière tout cela.
Alors qu'il se dirigeait vers le chaîne au pied duquel il lui avait donné rendez vous, il repensa à sa main dans la sienne, si douce... À la peau de sa joue, si chaude... À son parfum, si enivrant... À ses yeux, si profonds...

Que lui arrivait il a la fin ? Il fallait vraiment qu'il se la sorte de la tête... Pourtant il continuait de marcher vers son lieu de rendez-vous avec elle, la brise fraîche caressa son visage, il sourit en imaginant ses cheveux voleter au vent...

Une fois arrivé au chêne, il s'assit sur le sol, attendit, soudain effrayé à l'idée qu'elle ne vienne pas, qu'elle le plante là... Il ne voulait pas la séduire... Son corps lui importait peu... Il voulait son cœur... En attendant son cœur à lui était serré, ses mains étaient moites, ses lèvres sèches... Son échine fut parcourut d'un frisson, pas de froid, d'angoisse...

Était ce cela qu'être amoureux ?