Le voyage grâce à ce cube pour enfant avait été rapide, je n'avais même pas eu le temps de dire ouf que je me retrouver dans le grand Poudlard, l'école de sorcellerie dans laquelle je passerait la prochaine année. Il faisait nuit noir dehors, fichu décalage horaire ! il m'aura bouffé une journée le con !

En attendant, il était temps pour moi de rencontrer ma correspondante et j'espérais de tout coeur qu'elle ne ressemblerait pas à cette peste japonaise qui n'avait rien d'autre à faire qu'à maltraiter sa camarade. Comment peut-on faire une chose pareille ! Nous sommes tous égaux !
Mon école était la première à faire sa grande entrée dans la salle, je me tenais à ma place, nous n'étions qu'un seul et même corps, tous mélangés, tous égaux, tous uniques. C'est de là que nous tirions notre force, non aux Etats-Unis. Nous n'étions qu'un tout en étant mille.

On commença à appeler un élève de Poudlard, associant son nom à celui d'un élève de mon école. Maya et moi nous tenions la main, unies dans des liens fraternels qui dépassé l'imaginable. Elle allait me manquer. Beaucoup me manquer et j'espère que pour elle comme pour moi nos correspondants respectifs s'entendront bien. De toutes manières rien ne nous empêcherait de nous voir. Rien ni personne.

'Brianna Gary ?'

La voix de l'espèce de crapaud vêtu de rose qui faisait "l'appel" venait de répéter mon nom, je sortis alors de mes rêveries, lâchant à regret la main de ma demi-soeur qui n'était autre que ma meilleure amie de toujours, m'avançant vers cette femme qui espérait peut-être attirer le prince grenouille avec son faciès immonde. Je n'avais pas besoin de m'approcher d'elle pour m'étouffer de son parfum d'hypocrite. Elle empestait l’hypocrisie comme personne, c'était infect. Je lança un regard à Maya, un dernier regard avant de regarder le directeur de Pearlowell. Il me sourit pour m'encourager aussi je continua ma route timide vers cette... CHOSE qui me souriait tout en me fixant d'un regard sévère pour oser retarder sa cérémonie. Inconsciemment, j'allongea encore le pas, traînant des pieds sur le sol de pierre pour l'irriter encore plus.

Celle qui devait être ma correspondante était déjà là, c'était pire qu'un mariage, le prêtre était cette affreuse bonne femme et l'heureus(e) élu(e) une belle blonde au sourire plus ou moins avenant. Je compris dès que je vis sa cravate qu'elle était à serpentard, la maison contre laquelle nos professeur nous avaient tant mis en garde. Comment devais-je réagir ? En arrivant enfin à sa hauteur, je lui souris, n'osant rien dire.

Un lieu inconnu, des visages inconnus, des odeurs inconnues… Tellement d’inconnus… Tous cela me perturbait, m’angoissait. Je pensais à mon frère qui avait été envoyé à Dumstrang, à Maya qui était restée avec les autres alors que je me retrouvais seule face à elle, devant ce crapaud qui nous observait de son regard perçant. Décidément, je ne l’aimais pas cette femme au manteau rose fuchsia et au sourire forcé. Je n’avais pas entendu le nom de ma correspondante en attendant et me retrouvais donc un peu gênée devant elle. Quel ne fut donc pas mon plaisir quand elle brisa le silence !

‘Salut Brianna. Je me présente je m'appelle Daphné mais tout le monde m'appelle Daph, alors n'hésite pas. Viens on va s'asseoir.’

Daphné. Daph. Son sourire me rassura un peu, suffisamment pour que e mien s’élargisse en tout cas. Elle ressemblait en tout cas à une vraie fille, les après-midi shopping s’annonçaient bien meilleurs que je ne l’avais craint ! Au fond, l’idée était loin de me déplaire à moi, je n’avais jamais eu l’obligation de porter un quelconque uniforme, j’étais toujours libre de m’habiller comme bon me semblait comme chaque élève de Pearlowell mais elle ? Elle elle semblait devoir en porter un…
D’ailleurs ce jour-là, je me rappelle, je portais une chemise à gros carreaux bordeaux et blancs au col laissé ouvert qui épousait à merveille ma silhouette féminine, un pantalon jean moulant et une paire de basquets de ville de cuir brun : des converses. Mes cheveux eux étaient négligemment lâchés sur mes épaules, du moins ils le semblaient… J’avais passé une heure à me coiffer le matin même pour obtenir cet effet naturel et négligé qui n’était qu’illusion.

Quand elle prit la direction de la table de ce qui devait être sa maison puisque je ne voyais que des cravates vertes assises tout le long de cette table de chêne massive. Je la suivis pourtant avec joie, heureuse de m’éloigner de cette sorcière tout à fait digne de la première définition de sorcière que nous avait donné notre professeur d’étude des moldus. Une fois qu’on fut toutes les deux assises, je lui souris, à elle ainsi qu’ ceux qui devaient être ses amis.

‘Hey !! Moi c’est Brianna… Tu… Je veux dire vous… Vous allez bien.. ?’

Je baissai les yeux puis le menton, gênée sans arriver à organiser véritablement mes mots avant de me reprendre, de me mordre les lèvres et de reprendre la parole sans oser les regarder.

‘Désolée, je suis vraiment nulle quand il s’agit de lancer une conversation pareille.’